Le poête ARAGON déclare : la femme est l'avenir de l'homme.
Mais qui est l'avenir de la femme ?
Dans le genre journée ratée… Enfin, il en fallait bien une pour
contrebalancer un excellent voyage par ailleurs !
Cela commence dès le matin avec l’attente interminable du minibus qui doit nous conduire à l’autre bout de l’île. Ensuite le paysage que nous traversons est toujours aussi nul : une vaste étendue de terre sablonneuse d’où émergent quelques touffes d’herbe et quelques maisons le plus souvent à l’abandon. La grande attraction touristique de l’île, les salines, occupent le regard cinq minutes à peine puis après on tue un peu le temps pour justifier le prix de l’entrée.
Après un détour par le petit port de Salinas, on va dans la ville de Palmeira
pour y trouver un restaurant. Ici, on se trouve vraiment dans une ville du tiers
monde, les immondices en moins, où on sent véritablement non la pauvreté comme
ailleurs au Cap Vert mais véritablement la misère. On en a la confirmation vers
le port où il y a de l’animation due à l’arrivée de deux ou trois barques de
pêcheurs : on y voit des gens désœuvrés, une fille malade atteinte du Sida
d’après Nicole qui a été infirmière, le tout dans une atmosphère qui ne me plait
pas beaucoup. L’accueil dans le bar restaurant proche le moins minable du coin
est des plus étranges : on a vraiment l’impression qu’on se moque de nous et
l’aspect peu ragoutant des lieux nous fait fuir. Une autre tentative dans ce qui
est considéré dans notre guide touristique comme le meilleur de la ville obtient
le même succès. Du coup, malgré l’heure tardive et les kilomètres, on préfère
revenir à Santa Maria où nous finirons dans un restaurant italien d’un petit
hôtel. Nous y ferons un très bon repas qui plus est copieux.
La fin de
l’après-midi se passera à la plage où nous profiterons une dernière fois de
l’eau à vingt cinq degrés, puis, en début de soirée, ce sera le dernier verre
dans un bar avec des musiciens.
A partir de là, ce ne sera qu’une suite de retards : léger retard pour le minibus chargé de nous emmener à l’aéroport de Sal, enregistrement interminable (dix minutes par personne !), léger retard d’une demi heure pour l’avion pour Praia et surtout très gros retard pour Paris : plus de trois heures ! Comme le vol était prévu pour une heure quarante du matin, il a fallu attendre en salle d’embarquement en tentant tant bien que mal de dormir malgré le bruit et une scène assez pénible par une Capverdienne un peu folle. Dans l’avion, tout le monde s’endort ou somnole à peine le décollage effectué (il est l’équivalent de cinq heures du matin) mais les hôtesses nous réveillent au bout d’une heure pour le petit déjeuner… à base de catchupa : Celle ci est assez moyenne car très sèche et l’œuf sur le plat trop cuit. Je suppose que c’est pour ne pas avoir de problèmes d’hygiène et de conservation, mais quand même !
A l’arrivée à Roissy, les problèmes ne sont pas tout à fait terminés : une
partie des bagages mettra plus d’une demi heure à arriver sur les tapis. Le
temps dehors n’est pas tout à fait celui du Cap Vert : une petite couche de
neige recouvre le sol et la température est négative ! En arrivant à la maison
(où il fait six degrés) on s’aperçoit que notre sac à dos a été « visité » : il
manque mon rasoir électrique (mais heureusement rien d’autre n’a été volé)
Bref, un dernier jour et un retour qui nous refroidissent un peu sur
l’enthousiasme global de ce voyage !