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Site de Corinne et Patrick : voyages


Santo Antao « l’Inaccessible »

Quatrième jour

Nous démarrons assez tôt la randonnée qui sera la plus longue de toutes nos vacances mais pas la plus difficile ni la plus fatigante mais en tout cas la plus belle et la plus remarquable de par les paysages.

 

Santo Antao 1 : roches vers Cruzinha

Au départ de Cruzinha, nous empruntons un chemin dans une zone plutôt sableuse où poussent un peu d’herbe et quelques arbustes. Un cochon en liberté vient nous renifler quelques mètres. Avant d’arriver au niveau des falaises abruptes, les premiers rochers sont creusés d’étranges manières et entrelacés de roches agglomérées de sel. Juste après, nous commençons le chemin en corniche qui nous accompagnera jusqu’à Ponta do Sol quasiment sans interruption. Ce chemin est totalement délirant : c’est une route pavée d’un mètre cinquante de large avec un parapet en pierre, montant et descendant au gré des montagnes sur lesquelles il s’accroche à flanc de parois à pic, ces parois pouvant faire par endroit plusieurs centaines de mètres de haut. De temps en temps, le chemin descend jusqu’à la mer et Corinne et moi, on en profite pour tremper les pieds dans l’océan, le temps que le reste du groupe nous rejoigne et nous dépasse. L’eau nous semble étonnamment chaude et c’est assez génial, le tout sur une plage de sable noir. Il y a même un poisson d’une trentaine de centimètres qui me file quasiment entre les jambes.


Au fur et à mesure des kilomètres, si l’aspect général est toujours un peu le même, on remarque des types de roches et des couleurs différentes : parfois rouges, rarement blanches, souvent grises ou noires avec des reflets jaunes ou ocre mélangeant pierres dures et sable ou cendres agglomérées, ces roches sont très variées.



Santo Antao 2 : de Cruzinha à Forminguinhas


A midi, on arrive dans le petit village de Formiguinhas. La place est déjà occupée par un autre groupe et nous nous rabattons sur un petit bar pour manger nos provisions. La suite du chemin ressemble beaucoup à ce qu’on vient de faire, surtout au début car au milieu de l’après midi, il faut traverser une vallée très encaissée et donc faire une descente en zigzags pour remonter en face à nouveau en zigzag mais cette fois-ci en plein soleil. La dénivelée doit être d’au moins cent cinquante mètres car il nous faut près d’une demi heure pour en venir à bout. Le panorama est superbe : à gauche , l’océan dont les rouleaux tapent sur les rochers en contrebas ; à droite, la vallée verte avec ses cultures en terrasse ; devant et derrière nous, l’à-pic de plusieurs centaines de mètres des montagnes volcaniques sur lesquelles serpente notre chemin. Aucune photo n’arrive à bien saisir la profondeur de ce panorama grandiose.


Santo Antao 3 : vallée près de Corvo


Santo Antao 4 : remontée vers Fontainhas


Juste après la crête où enfin souffle un peu d’air qui est le bienvenu, c’est à nouveau une descente – remontée mais cette fois ci à travers un petit village, celui de Fontainhas. Vu la route, cela nous semble impossible mais pourtant de (rares) voitures arrivent à emprunter ce chemin du bout du monde, ne serait-ce, au moins en partie, pour le ramassage scolaire. Nous, nous continuons la route à pied pour arriver au dessus de Ponta do Sol, petite ville en plein développement du fait du tourisme et aussi des maisons des expatriés. S’il y a encore beaucoup de maisons en parpaing et béton, une petite partie est peinte en couleurs très vives : bleu, vert, rouge, jaune…

Santo Antao 5 : maisons de Ponta do Sol

Notre résidence est située de l’autre côté de Ponta do Sol par rapport à la route que nous descendons, ce qui rallonge encore un peu plus la randonnée qui aura duré plus de six heures, pauses décomptées. Cette pension est tenue par une Capverdienne qui a vécu pendant treize ans en région parisienne comme secrétaire dans une mairie. Cela facilite la conversation ! Nous y resterons trois nuits, avec les chambres les meilleures de toutes les vacances. Mais les repas du soir, bien que corrects, étaient « sans âme ».