Santiago « l’Africaine »

Quatrième jour

Il nous faut « un certain temps » pour partir de l’hôtel (qu’on ne regrettera pas vraiment) et commencer notre randonnée. Il est plus de onze heures et nous montons une route pavée sous les arbres et sous un soleil de plomb. Il n’y a pas un brin d’air et la température nous fait dégouliner durant toute la montée. La route se transforme assez vite en un sentier qui est assez raide. On se rafraîchit tous à un réservoir d’eau d’une douzaine de mètres carrés qui recueille le peu d’eau qui coule et nous faisons la pause de midi quelques mètres plus haut. Le réservoir servira de piscine à six ou sept jeunes qui descendent des cultures un peu plus haut et qui en profitent bruyamment. Edmond a de plus en plus de problèmes intestinaux, ce qui n’améliore pas son humeur car il supporte mal la chaleur que l’on subit. En tout cas, on est bien au delà des vingt trois à vingt huit degrés habituels en fin novembre au Cap Vert, ce que nous confirme notre guide.

Le reste de la montée n’offre pas d’intérêt majeur mais la descente après la crête sur une grande route pavée est assez sympa avec un panorama assez joli avec vue sur la mer. A un détour de la route, il y a un groupe de femmes qui nettoient les bords avec juste une pioche. Elles ne sont payées que quatre à six euros par jour pour un travail pas facile. En fait, cela sert à la fois d’aide sociale pour assurer un petit revenu aux familles pauvres et à l’entretien du réseau routier qui demande beaucoup d’efforts vu le relief et les moyens disponibles.

Santiago 1: route vers Sao Jorge

Le soir à Praia, nous retrouvons la même pension que le premier jour avec les mêmes avantages et inconvénients. Comme nous sommes au troisième étage, nous avons un peu moins de bruit, ce qui ne sera pas le cas de tout le monde. Le soir dans un restaurant en terrasse à peu près vide, nous mangeons très bien et très copieusement, en l’absence de Michel vraiment pas en forme.