On dit d'un accusé qu'il est cuit
quand son avocat n'est pas cru
Cinquième jour
Après quinze à vingt kilomètres en voiture le long de la côte puis en
montant dans les montagnes, nous commençons notre randonnée le long d’un
ruisseau qui cascade. Le chemin n’est pas facile, surtout au début, car
nous sommes dans le lit du torrent qui a été endommagé par les fortes
pluies d’octobre mais assez vite on retrouve un large chemin en béton
qui monte souvent via des marches. La végétation, mélange de cultures et
d’arbres sauvages, est luxuriante et nous permet d’être à l’ombre la
plupart du temps. Bananiers, papayers, cannes à sucre et manioc forment
la plus grande partie des cultures irriguées à la fois par le ruisseau
et par des canaux bétonnés.A midi, on s’arrête pour une grande pause
dans un parc où il y a même une piscine… sauf que celle-ci est vide car
utilisée que l’été.
A mon grand regret, la randonnée de
l’après midi est assez courte avec la descente vers Ribeira Grande sur
la route pavée, avec des maisons un peu tout le long.
Arrivés à Ribeira Grande, notre guide tient absolument à nous faire visiter la distillerie locale. Curieusement la visite est payante (cent escudos soit environ un euro), mais on peut consommer « à volonté ». Sauf qu’un seul petit verre suffit à tout le groupe car aussi bien le rhum que le grogue (genre de punch local) est plutôt infect et n’a d’autre intérêt qu’un fort taux d’alcool. C’est peut être bien pour se saouler, mais cela s’arrête là ! en plus, la place où est installé le broyeur et la vente est très sale, contrairement à tout ce qu’on a vu au Cap Vert, car envahi par des poules, des canards et d’autres volatiles. Du coup, personne n’achète quoi que ce soit, au grand désespoir de notre guide qui espérait toucher sa commission !