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Santo Antao « l’Inaccessible »

Sixième jour

Pour cette randonnée (la dernière de notre voyage), on repart à peu de choses près du même endroit que la veille, mais en prenant une autre vallée. Le contraste est saisissant puisqu’au lieu d’une végétation luxuriante en fond de vallée dans le lit d’un torrent, on monte à flanc de collines. En fait, on longe (de très loin) la mer, ce qui oblige à monter et descendre constamment pour passer d’une vallée à l’autre, toutes étant orientées pour déboucher sur la mer. Ce qui est étonnant, c’est que chacune d’elle a un caractère propre et des paysages particuliers. Dans l’une d’elles, on verra même deux dragonniers, arbres étranges qui vu de loin ressemblent à un cône inversé posé sur un cylindre et vu de près à des cactus posés sur un fouillis de branches dénudées. C’est une des rares plantes ou arbustes qui ne poussent qu’au Cap Vert. Malheureusement, il n’en reste qu’assez peu d’exemplaires.

dragonnier

Santo Antao 1 : dragonnier dans sa vallée


En début d’après midi, sous un soleil assez chaud – plus de trente degrés – se forment des volutes de brume qui montent de la vallée et s’en vont ceinturer les sommets avant de s’évanouir tranquillement. Cela change des Alpes où la formation de nuages l’après midi est souvent annonciateur de pluie.


Santo Antao 2 : terrasses en partie abandonnées


A plusieurs reprises, on retrouve les graminées roses qu’on avait vu lors de la première randonnée à Santo Antao. Mais cette fois ci, elles poussent sur les terrasses abandonnées au dessus des maisons. Cela montre l’abandon progressif des cultures dans la montagne et, si cela est parfaitement compréhensible vu la difficulté pour travailler la terre dans de telles conditions avec des rendements somme toutes très faibles, je me prends à songer que, très vite, il ne restera plus grand chose de tout ce magnifique paysage façonné par l’homme au fil des générations. Il sera alors plus difficile de comprendre et d’imaginer le labeur et donc les souffrances d’hommes n’ayant d’autres choix, de part leur condition d’esclaves le plus souvent, que de trimer ou de mourir. Il est également difficile d’imaginer en voyant une végétation aussi verte et luxuriante que tout cela peut se transformer en paysage aride quand une période de sécheresse dure plusieurs années. Nous, nous arrivons juste après une saison des pluies exceptionnellement dense !

Le soir, nous nous retrouvons tous dans un petit café restaurant au dessus du minuscule port de pêche de Ponta do Sol. Pour une fois, le grogue est bon et servi avec des amuses gueule locaux qui se laissent bien manger.