ILE MAURICE 2008

Or et Argent

Au fait, c'est quoi le budget pour quinze jours de vacances à l'Ile Maurice ? Vu la distance, ce n'est jamais bon marché. En plus, si on loge en hôtel quatre étoiles, la note augmente encore et il y a aussi les dépenses sur place (visites, catamaran, taxis...).

La décomposition est la suivante :

avions et hôtels demi pension :                          6.500 euros
restaurants le midi, visites, catamarans, taxis :      700 euros
                                                                     ----------------
total :                                                              7.200 euros

Si on y rajoute les 750 euros de maquette, la dépense totale aura été de 8.000 euros pour quinze jours de rêve. Ce qui est un peu étonnant, c'est la différence entre le prix des chambres (entre 200 et 350 euros par nuit pour nous deux) et le salaire des employés ou des chauffeurs de taxis soit environ 250 euros par mois. On comprend vite pourquoi on est considéré comme des millionnaires, surtout par les vendeurs de plage qui eux, tentent de survivre avec encore moins et sans aucune aide sociale.

Ce qui est cependant étonnant, c'est le nombre de voitures, assez récentes qui plus est. Comment font ils pour les acheter, même d'occasion ?

A plusieurs reprises, on a senti toute l'ambiguïté de l'attitude face aux riches touristes que nous sommes : d'un côté une certaine amertume ou rancœur face à un niveau de vie inaccessible où un touriste dépense en un jour plus d'un mois de salaire. De l'autre côté, la reconnaissance de ce que le tourisme apporte en emplois directs et indirects en faisant vivre des milliers de familles et le souhait que le flot d'argent ne se tarisse pas, même si c'est au prix d'un envahissement voire d'une préemption avec dégradation des plus beaux sites.

En tout cas, même si nous n'avons que très peu acheté de choses ou de services, jamais nous n'avons marchandé, bien qu'on aurait pu le faire sans problème : il nous semblait indécent de grapiller quelques euros qui ne représentent pas grand chose pour nous mais peut être beaucoup pour celui en face de nous. Un seul regret cependant : je n'ai pas saisi l'occasion, sans rien acheter, de rémunérer un vendeur de plage pour une discussion qui aurait pu être très enrichissante, pour nous au niveau humain, pour lui au niveau pécunier.