ILE MAURICE 2008

Le vélo à l'Ile Maurice

En général, faire du vélo permet de mieux découvrir une région qu'en voiture ou qu’ à pied. C'est pourquoi nous avons tenté l'aventure.

La première fois, c'était pour aller à l'Aquarium, distant d'environ cinq kilomètres par la route de la côte. Si la conduite à gauche est dangereuse car inhabituelle pour nos réflexes parfaitement conditionnés, cette première sortie n'a pas posé de problèmes particuliers, d'autant plus que c'était le matin sans trop de circulation.

Par contre, la deuxième tentative a été très différente. Pendant plus de trois heures, nous avons tenté une grande boucle en partant par l'intérieur des terres et en revenant par la côte.
Beaucoup de choses nous ont surprises. Tout d'abord, la circulation est intense et très dangereuse, non pas tellement par la conduite à gauche que par la façon de conduire, de déboîter, de s'arrêter.

Ensuite, il n' y a à peu près aucune direction indiquée. Enfin, la carte IGN s'est révélée approximative ! Du coup, on s'est raté plusieurs fois et il a fallu à trois reprises faire demi-tour, y compris dans une impasse où deux chiens nous courraient après !

Mais en même temps, on a pu beaucoup mieux percevoir l'Ile Maurice.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est le mélange extrême. Mélange des niveaux de vie, où sont intercalées les très belles villas, les habitations moyennes mais pimpantes et les cahutes sordides en tôle ondulée des plus pauvres. Mélange des religions avec les temples indous ou tamouls qui sont proches des mosquées et pas très loin des chapelles, chaque religion caractérisée par son style et ses couleurs. Mélange des populations, avec le sentiment d'une densité extrême (l'Ile Maurice a une des densités les plus fortes du monde malgré une partie montagneuse inaccessible). Mélange des styles de vie et de comportement, ou les hôtels impeccables côtoient les friches et les détritus, les Mauriciens n'étant vraiment pas adeptes de la propreté suisse, même si de gros efforts sont faits, notamment pour nettoyer les plages.

La vie dans les villages, ce sont aussi les micros boutiques bariolées, les vendeurs de fruits et légumes au bord de la route, les bus bondés qui s'arrêtent tous les quelques mètres et qui, au final, ne vont guère plus vite que nous en vélo.

Si la deuxième location de vélo a permis de découvrir beaucoup de choses, on a cependant considéré que c'était un moyen de transport trop dangereux pour récidiver.