Mercato :
Maman pratiquante
Sur l'ensemble de notre séjour, nous avons pris sept fois le taxi, en comptant tous les transports, y compris les transferts. Hormis pour les trajets avec l'aéroport, le but était aussi de discuter avec les chauffeurs, ce qui, quand on tombe bien, est vraiment agréable. Seul celui qu'on avait réservé pour une demi-journée pour la découverte de la partie Nord de l'île n'a pas été à la hauteur de nos attentes, comprenant mal les questions et ne nous expliquant que le minimum possible.
Par contre, durant le trajet entre les deux hôtels, on a passé notre temps à
discuter, le chauffeur nous indiquant tout un tas de choses sur le trajet. Ce
qui était drôle, c'est qu'on lui posait tout un tas de questions sur l'Ile
Maurice, mais en retour, il voulait tout savoir sur la France ! Cela permet de
relativiser bien des choses et de mieux comprendre les Mauriciens et leur niveau
de vie.
Celui qui nous avait emmené aux Tamarind Falls nous ayant plu, on l'a
redemander pour la journée deux jours plus tard. Il a sauté sur l'occasion et on
a passé une très bonne journée car il n'hésitait pas à s'arrêter pour nous
montrer quelque chose d'insolite ou de particulier. Surtout, il nous a fait voir
les énormes anguilles du Lac Sacré grâce à une petite astuce que visiblement peu
de monde connaissait : il a acheté du pain pour attirer les petits poissons qui
à leur tour ont attiré quatre "monstres" (plus d'un mètre cinquante de long pour
dix à quinze centimètres de diamètre!).
Grâce à ses explications, on a compris à quel point la vie à Maurice peut être
difficile : le salaire moyen d'un chauffeur est similaire à celui des employés,
soit de l'ordre de deux cent cinquante euros par mois. Surtout il faut imaginer
que pour un hôtel comme le nôtre, dix sept taxis y sont assignés (ils ne peuvent
aller ailleurs) mais ils ne sont que quatre ou cinq à avoir une course dans une
journée ! Cela explique bien évidemment pourquoi il faisait tout pour nous
charmer !