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une masse inébranlable peut-elle ?tre bougée

par une force irrésistible ?

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Site de Corinne et Patrick : voyages


Gondar

Après avoir déposé nos six accompagnateurs à Debark ainsi que toute la partie batterie de cuisine, on roule vers Gondar sur une route où, enfin on ne se fait plus secouer en permanence. Le seul problème de cette route est que l'on n'arrive plus à l'apprécier à sa juste valeur tant on a vu des paysages fabuleux depuis dix jours.
L'arrivée à l'hôtel est un peu surréaliste. En plein au milieu d'une zone d'habitations dense de Gondar dont les rues sont en terre et totalement défoncées, on entre dans un luxe qui détone avec au premier chef la piscine et les marbres de l'entrée. Cet hôtel est flambant neuf et magnifique ... jusqu'à ce qu'on prenne possession des chambres où les déconvenues abondent. Pour nous, c'est l'absence de poignée à la porte des toilettes et la porte elle-même qui doit rester ouverte en permanence car ne rentrant pas dans le chambranle ! Puis après une demie heure, coupure d'électricité. Pour d'autres, ce sera l'absence d'eau chaude pour la douche ou encore ... l'absence de fenêtre. Heureusement le repas est le meilleur qu'on ait pris dans un hôtel sans être totalement au niveau de ceux pris en camp dans le Tigré.
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gondar La matinée du dernier jour est consacrée à la visite des principales attractions de Gondar. On commence par l'église de Debré Birhan Sélassié qui est, d'extérieur la plus proche du style occidentale qu'on ait vue en Ethiopie ave son entourage de colonnades et son toit de chaume sur un entrelacement de tiges de bambou. L'intérieur est assez clair et permet des photos. Il y a un certain nombre de pigeons peut être parce que seuls les croix au dessus du toit possèdent des sonnailles alors que tout le reste du bâtiment en est dépourvu.
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ci-dessus : les tambours utilisés lors des cérémonies

à droite : une despeintures de l'église
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On se rend ensuite au Château de Gondar ou plutôt aux châteaux car il y a plusieurs bâtiments dans une même enceinte qui forme chacun un ensemble distinct. En fait, au début, il n'y en avait qu'un construit par le roi Fasilades. A sa mort, le château a été abandonné au profit d'un autre construit par son fils à quelques mètres du premier et le processus s'est répété plusieurs fois. Il y a aussi un bâtiment pour la bibliothèque, un pour les écuries, un pour les bains ... L'ensemble est assez joli mais pas très grandiose car ces bâtiments font tout au plus trois étages et forment comme des gros cubes ouvragés. Tant la guide locale que notre guide Allibert sont très fiers de ces constructions qui datent du XVII siècle. En aparté, on murmure entre nous autres français qu'à cette époque on bâtissait les châteaux de la Loire puis Versailles qui sont d'une toute autre ampleur à la fois en terme de dimensions que de décorations. En fait, l'aspect impressionnant de cet ensemble vient plus du contraste avec la vie qu'on a vu dans les campagnes et qui donne une bonne idée du royaume de Gondar au XVII siècle. Les éthiopiens tentent d'entretenir ce patrimoine tant bien que mal malgré l'aide de l'Unesco. Certains planchers ou plafonds ou volets de fenêtres ont été remplacés récemment et seules les pierres sont véritablement d'origine. Quelques bâtiments sont à moitié en ruines, résultat des bombardements alliers durant la deuxième guerre mondiale contre les italiens qui avaient établi leur quartier militaire dans les anciens palais. gondar
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Au passage d'un porche, j'ai failli recevoir une petite pierre sur la tête : c'est une jeune fille qui l'a faite tomber en désherbant à la main une corniche. Au final, ceux qui désherbent ainsi les murs risquent de faire plus de dégâts qu'en laissant pousser les herbes folles. D'autres bâtiments ont de gros étais pour les empêcher de tomber rendant très inesthétiques certaines parties. gondar
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fresque dans le restaurant des "Quatre Soeurs"

gondar  A midi, nous irons au restaurant des "Quatre sœurs". C'est l'exemple d'une réussite exceptionnelle de quatre sœurs qui, à l'aide d'un micro financement, ont réussi à monter un restaurant assez haut de gamme (pour l'Ethiopie) devenu en moins de quatre ans la référence pour les touristes et les hommes d'affaires à Gondar. Tous les plats sont bons - c'est un buffet d'une vingtaine de possibilités - y compris, dans une moindre mesure, les desserts. Le service y est impeccable et on a été accueilli par un gardien en livré qui sonne de la trompette à chaque nouveau client ! Il y a même un réchaud qui brûle de l'encens à côté de notre table.
gondar Avant d'aller à l'aéroport, nous entamons notre dernière visite en Ethiopie: les bains de Fasilades. C'est un lieu de pèlerinage majeur pour l'Epiphanie où la foule se presse dans l'enceinte et aux abords. Au centre du grand bassin, il y a un bâtiment qui sert surtout pour le balcon où officie le patriarche. Après la bénédiction de l'eau, beaucoup sautent dans la piscine. Nous, nous n'avons pas eu droit à la piscine remplie, seulement aux photos de la fête dix mois plus tôt. Tout autour de l'enceinte intérieure, des arbres étalent leurs racines en une sorte de draperie verticale du plus bel effet. Un peu plus loin, un énorme sycomore envahit un large espace, lui aussi à cheval sur le mur.
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le marché à Gondar
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Après un court trajet, c'est le petit aéroport de Gondar à l'architecture qui ressemble au palais vu le matin. En avion, nous refaisons en moins d'une heure le trajet qu'on avait fait depuis Axoum durant près d'une journée, en cumulant les deux parties Axoum - Debark puis Debark- Gondar. La vue est magnifique, sans nuage, sur toutes les chaînes de montagnes, les hauts plateaux et les vallées encaissées. Le plus étrange, c'est à l'arrivée à Axoum. On voit vraiment le haut plateau qui émerge des plaines crevassées de plus de 200 mètres. On voit aussi tous les champs piquetés de petits points jaunes : ce sont les meules de paille rondes qui ressortent d'autant plus que le soleil est couchant.

Nous redécollons pour Addis-Abeba. Heureusement que l'avion n'est pas trop plein. Pour ce trajet, notre billet indique la rangée 29 ... alors qu'il n'y en a que 27 !

A Addis-Abeba, nous revenons en ville pour acheter du café dans un magasin spécialisé puis nous retournons vers l'aéroport dans un restaurant où il y a une scène avec orchestre traditionnel, danseurs et chanteurs. Les danseurs et les danseuses changent de costumes toutes les quelques minutes pour revêtir les habits traditionnels des différentes régions de l'Ethiopie. La musique tout comme les chants, sont très répétitifs et, comme toujours, poussés à fond. Cela a beau être des instruments traditionnels, cela n'empêche pas les amplis et les boîtes à rythme. Le repas est semblable à celui de Lalibela mais en plus épicé encore et je ne serai pas le seul à mal digérer.

Ensuite, vers 21h30, c'est le retour à l'aéroport puis le long trajet jusqu'à Roissy. L'attente n'a pas paru longue car on a perdu beaucoup de temps pour arriver à échanger notre liasse de billets restantes contre des euros. On avait prévu un peu trop large.