Site de Corinne et Patrick
chataigne :
félin méchant
Site de Corinne et Patrick
chataigne :
félin méchant
Tout le long de la rive droite du Nil à Assouan, on peut voir des dizaines d’énormes bateaux de croisière à trois ou quatre étages qui peuvent emmener jusqu’à quatre cents touristes. A côté, notre voilier paraît minuscule, lui qui ne transporte que douze passagers pour neuf membres d’équipage, remorqueur compris.
C’est un voilier, certes. Mais comme il est incapable de remonter le vent, on sera remorqué jusqu’à notre destination. Le système paraît curieux mais il permet d’éliminer le bruit et les vibrations du moteur. On a vraiment l’impression de glisser sur l’eau et dans la cabine seul le glougloutement discret des petites vagues sur la coque indique que l’on avance.
Sur le pont, on jouit d’un très grand calme. Si la température extérieure est douce, le vent a tendance à nous rafraîchir et dès la nuit tombée (à cinq heures !) il fait presque froid.
Tous les repas se prennent sur le pont. Les autres voyageurs sont des gens très calmes, peut être même un peu trop, et donc pas très bavards : les conversations ne sont pas très animées mais c’est de loin préférable à des personnes trop exubérantes. Ceci dit, le choix d’une dahabieh n’est pas anodin…
Pour (quand même) montrer qu’on est sur un voilier, le patron fait larguer les voiles … après avoir fait demi-tour pour être vent arrière. En environ une demi-heure, on n’a pas dû faire plus de cinq cents mètres !
On mesure l’intérêt d’un petit bateau surtout lorsque les convois de quatre ou cinq gros bateaux nous dépassent, monstres anonymes parmi quatre cents autres du même type qui font le trajet Louxor - Assouan. Et le soir, on s’arrête en pleine campagne au milieu des vaches et des champs de palmiers.
