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Site de Corinne et Patrick : voyages


Assouan

Voyage vers Assouan


Le voyage entre la Mer Rouge (Hurghada) et Assouan, bien qu’assez long (sept heures de voiture), a été très instructif.

La première partie, c’est le désert pendant plus de 250 km. Et quand on dit désert, c’est vraiment… désert : les très rares touffes d’herbes (parfois avec un petit arbre) sont distantes d’au moins cinq cents mètres. Mis à part des cailloux, du sable (mais pas de dunes) et des montagnes de roches, on ne voit rien d’autre. Pourtant, tous les quelques kilomètres, il y a des arrêts de bus ! Sur toute cette partie, une seule oasis où nous ferons une petite halte. Là, inévitablement, des marchands de souvenirs et des mendiants.

L’arrivée sur les rives du Nil, qu’on ne verra que très peu, est stupéfiante : on passe du désert à une végétation luxuriante à peine croyable et ceci en quelques mètres seulement. On traverse des champs de légumes, de canne à sucre, de bananiers, de palmiers … le tout d’un vert éclatant. Au bord de la route, surtout pour le contournement de Karnak, on roule le long d’une allée de fleurs et de végétation très dense. Mais le plus étonnant, c’est de dépasser des centaines de petites charrettes tirées par des ânes. Comme tout égyptien qui se respecte, notre chauffeur fonce à plus de cent kilomètres à l’heure et zigzague entre les ânes, les chicanes des carrefours, les barrières de contrôle de police et les taxis locaux. Au bout de quelques heures, on s’y fait mais on se demande quand même comment il se fait qu’on ne voit pas plus d’accidents d’autant plus, qu’en l’absence de trottoirs, il y a beaucoup de piétons sur la route elle-même.

Ce qui nous amuse beaucoup, c’est de voir un nombre incalculable de 504 familiale. En France, les dernières ont été produites au milieu des années 70 ! La plupart du temps, elles sont très chargées, mais cela ne les empêche pas de rouler plutôt vite.

En traversant les villes et les villages le long du Nil, on voit aussi le niveau de vie général. Si, par-ci par-là, émergent quelques belles bâtisses, la plupart montre une certaine pauvreté, particulièrement visible au niveau des quelques magasins. L’Ile Maurice n’était pas aussi riche que la France, mais là, on est encore bien en dessous.

Assouan

Après avoir posé nos affaires à l’hôtel, nous repartons (en bateau car l’hôtel occupe toute une île de la partie sud) pour visiter un peu la ville. Nous allons dans le bazar, lieu traditionnel des marchands de cette région du monde. Très vite on se fait aborder par un marchand d’épices qui réussi à nous vendre (cher, mais on ne sait pas négocier avec ce genre de gens) de la cannelle. Quelque part, cela nous a refroidi et du coup on ne s’arrête plus dans aucune autre boutique, tant la pression à la limite de l’agressivité des vendeurs est intense. C’est presque au pas de course que nous finissons de parcourir cette grande rue avant de revenir le long du Nil à l’embarcadère pour l’hôtel. Là aussi, il est extrêmement pénible de se faire aborder tous les quelques mètres pour une promenade en calèche ou autre chose.

Le matin, un autre aspect de l’Egypte nous apparaît : à quatre heures et quart, les hauts parleurs des minarets (pourtant à plusieurs centaines de mètres) commencent à émettre à pleine puissance et nous réveillent en pleine nuit. On entend les différentes mosquées les unes après les autres et comme il y en a beaucoup, c’est à la limite de la cacophonie.

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Avant de partir de l’hôtel nous profitons de la piscine, vide à cette heure-là, après avoir parcouru les jardins au bord du Nil. Cette partie du fleuve qui ressemble à un bras mort est magnifique et semble sauvage, tranche de verdure devant une barrière de rochers baignés par le soleil levant. En contraste du bruit de la ville toute proche, le calme est impressionnant, morceau d’éternité face à la modernité de la ville.

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