une masse inébranlable peut-elle ?tre bougée
par une force irrésistible ?
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la faune est particulièrement pauvre en espèces. Mis à part les chèvres et quelques moutons, on ne voit rien au sol ou presque, pas même des souris. Seuls les lézards animent un peu les rocailles. Pour les oiseaux, même remarque. On a vu deux ou trois vautours au loin mais très peu de petits oiseaux, même dans les parties boisées et pratiquement rien près de la mer. Malgré cela, les moustiques semblent aux abonnés absents - sauf dans la gorge de Elygia - y compris vers les troupeaux de chèvres.
Quant à la flore, ce milieu de printemps permet tout à la fois la floraison des lauriers et la verdure de partout avant les grosses chaleurs de l'été qui dessèchent tout. Le plus surprenant a été de voir des collines entièrement recouvertes d'un joli tapis vert, mais ce n'est pas de l'herbe: un maquis dense d'épineux recouvre le sol et gare à ceux qui s'y frottent! Même les jeunes pousses arrivent à griffer la peau. On est dans une végétation de rocailles et de pays assez chauds et les arbres occupent surtout les gorges abritées. Les oliviers sont présents un peu partout, certains au tronc énorme et aux branches extravagantes. De ci de là, une bouffée d'odeur de thym nous remplit les narines.
Les hôtels où nous descendons ne sont pas des quatre étoiles. Pourtant, tout
est parfaitement propre et en état. Assez souvent, il y a un petit plus
appréciable même en ce mois de mai : un réfrigérateur. Cela nous a permit d'voir
de l'eau fraîche tout au long de nos randonnées d'une journée par temps chaud.
Comme l'eau est partout potable nous n'avons pas eu à acheter des bouteilles.
Pour les restaurants, j'ai déjà évoqué à plusieurs reprises le raki et le petit
dessert qui est offert avec, tout comme l'amuse-gueule composé soit de fromage
blanc parfumé avec quelque chose soit d'olives. en tout cas, les serveurs ne
poussent pas à la consommation (même siils mettent en avant le poisson frais,
plus cher) et nous ont par exemple déconseillé deux salades puis un plat pour
nous deux en nous disant que cela ferait trop. Le service a toujours été assez
rapide, ce qu'on apprécie beaucoup car nous n'aimons pas traîner à table.
L'accueil a toujours été très sympa et je ne sais toujours pas si c'est
parce qu'ils veulent choyer les clients Allibert ou si c'est comme cela pour
tout le monde. En tout cas, la gestion des bagages n'a jamais posé de problèmes,
même à Omalos où ils sont arrivés assez tard (19 heures 30) du fait des horaires
de bus.
Le contraste avec notre précédent voyage en Jordanie est saisissant: la Crète est très propre, y compris dans les villes. Les grandes plages sont aussi exemptes de déchets, qu'ils soient venus de la mer ou des terres. Nous n'avons vu aucun plastique ou sac poubelle, pas davantage de cannettes ou bouts de verre. La France aussi peut prendre exemple sur la Crète!
C'est un des points faibles de la Crète: l'artisanat y est quasiment inexistant et on n'a rien trouvé d'intéressant à ramener tant pour nous que comme cadeaux. On s'est rabattu suer les olives et les éponges naturelles, les objets en bois d'olivier n'étant pas terribles et relativement chers. Vu ce qu'on fait nous-même en bois en sculpture ou en tournage, cela nous a semblé un peu trop basique.
Il n'y a guère qu'à Xania où il y avait quelques boutiques intéressantes,
notamment dans la rue des tanneurs avec des choses autres que des sacs louis
Vuitton ou Hermès et qui semblaient de qualité. On a aussi vu une boutique
réputée de figurines de jeux d'échec et qui est à la hauteur de sa réputation
dans les guides touristiques.