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Site de Corinne et Patrick : voyages


Loutro

 

J’appréhendais cette journée du 4 mai où il nous fallait nous débrouiller dans les transports pour traverser l’île du nord est au sud ouest. Au final, ce sera une journée pleine de réussite marquée par la chance.

loutro On se lève tôt (6h30) car le bus, pas très loin de l’hôtel, est à 7h30. Nous n’avons que peu de préparatifs car les valises sortent presque de l’avion. Après un petit déjeuner ultra-rapide, on va en bus jusqu’à un minuscule village, Vrissès, sur la route de Xania qu’on atteint en un peu plus de deux heures.
 En attendant notre taxi (le bus pour la côte exigeant trois heures d’attente), on prend un jus d’orange pressé, le premier d’une longue série. C’est quand même autre chose que le jus en boîte, surtout avec des oranges bien mûres. Après une petite demi-heure de route qui tournicote dans la montagne, nous redescendons à Chora Skafion à l’embarcadère et nous avons à peine le temps d’acheter un ticket pour Loutro que le ferry part ! (il ne reste à quai que deux minutes, montre en main). Le suivant était plus de quatre heures après ! Cela nous permet une mini-croisière d’un gros quart d’heure jusqu’à Loutro et d’être à notre hôtel vers onze heures.
l'arrivée sur Loutro
vue sur la baie depuis la chambre d'hôtel (à droite)

ci dessous, Loutro vu du chemin vers la plage
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loutro Du coup, un quart d’heure plus tard, on est déjà parti en randonnée le long de la côte, sur les hauteurs car les montagnes sont très à pic sur la mer turquoise.

Après une heure et demi de marche, on arrive à une plage où on veut se baigner car il fait très chaud, plus de vingt cinq degrés à l’ombre. Sauf que la mer est glaciale (au mieux dix sept degrés) et qu’on y reste pas très longtemps.  Ce qui m’étonne beaucoup, c’est que l’eau est très transparente (on voit les cailloux au fond même quand on n’a plus pied) et qu’il n’y a aucune végétation, algue ou autre, ni aucun poisson.

 

Comme nous sommes revenus à l’hôtel assez tôt et que la marche n’a pas été trop longue, on loue pour une heure un kayak de mer. On parcourt la petite baie sous le soleil déclinant et sur une mer d’huile… le rêve !

Le soir nous découvrons la cuisine grecque, à travers une entrée composée de différents mets (tarama, caviar d’aubergine…) puis d’un poisson grillé pêché du jour et qu’on a choisi devant la cuisine. On a eu aussi, pour nous faire patienter une mousse épicée qu’on tartine. Pour le dessert et sans avoir rien demandé on nous apporte une part de flanc à la semoule et un petit verre de raki, l’alcool de raison local. Nous sommes au bord de l’eau avec vue sur toute la rade de Loutro, dans le soir tombant. La vue est magnifique avec les hôtels en arc de cercle, les maisons blanches juste au dessus et la montagne en arrière plan.

Ce village, de cinquante habitants, ne possède pas de routes ni de voitures. Pour livrer les hôtels il faut tout transporter dans des brouettes en slalomant entre les tables des restaurants ! L’énorme avantage de tout cela, c’est le calme du lieu, de jour comme de nuit

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Le lendemain 5 mai, en route pour notre première randonnée. Pour le départ, nous faisons un détour qui nous permet de surplomber Loutro. Notre chemin est moyennement tracé mais sans difficultés majeures. Nous rencontrons nos premières chèvres en liberté et ce ne seront pas les dernières ! Après avoir rejoint le « vrai » chemin, nous montons sous un soleil très chaud jusqu’au hameau de Livania. A partir de là, nous galérons un peu pour arriver à trouver les marquages du chemin qui sont évidents… une fois qu’on les a dépassés, à travers une vieille oliveraie.

Après la chaleur.de la montée, nous descendons dans les gorges d’Aradéna, fraîches encore car ombragées et nous les remontons pendant vingt minutes jusqu’à un passage où on a le choix : échelles en fer scellées dans les roches en pente très raide ou éboulis. Comme la route de retour est assez longue (on marche déjà depuis plus de trois heures) on décide de faire la pause de midi après que j’ai tenté les échelles fer. Si celles- ci ne posent pas de problème particulier (c’est plus impressionnant que réellement difficile), la suite du chemin me semble impraticable ou à tout le moins dangereux. Va donc pour le retour jusqu’à la mer et la petite plage de Marmara au débouché des gorges qu’on met près d’une heure et demie à redescendre. A la mer j’arrive à me baigner malgré la température de l’eau – d’ailleurs, personne n’y reste très longtemps – et Corinne ne fait qu’y tremper les pieds. loutro
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Il nous faut encore plus d’une heure et demie pour rejoindre Loutro avec un chemin tantôt difficile (voire impressionnant lors du surplomb  de la mer cinquante à soixante dix mètres plus bas), tantôt facile mais long, surtout après plus de cinq heures de marche cumulée dans les jambes. Mais la fatigue n’empêchera pas Corinne de se baigner devant l’hôtel pendant quelques minutes

Le soir on aura droit à un épisode surprenant : le ferry (qui ne met que une minute cinquante cinq secondes pour son arrêt sur le quai) fait une manœuvre au milieu de la baie de Loutro au lieu de partir, avec sa passerelle abaissée au raz de l’eau et vient accoster sur la plage à quelques mètres de nous ! je ne sais pas quel est son tirant d’eau, mais certainement pas dix mètres ! Deux fenwicks commencent à décharger tout un tas de matériaux de construction sur la plage sans eux-mêmes y aller pour ne pas s’enfoncer dans les galets. Les matériaux sont enlevés au fur et à mesure et coltiner à la main, vu qu’il n’y a pas de véhicule possible dans Loutro.

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