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Site de Corinne et Patrick : voyages


JORDANIE 2014

La Jordanie – les Jordaniens


L’impression générale qui domine est la gentillesse, la politesse et l’accueil des Jordaniens. A aucun moment on n’a eu droit à une parole de rejet et pas même un regard de travers. Au contraire, j’ai eu droit à de petits signes de sympathie alors que j’étais manifestement un touriste, à l’exemple du bonjour d’une personne qui montait le grand escalier qui mène à la citadelle d’Amman alors que nous le descendions, ou bien le « Salam Aleikum » en pleine rue et pas de la part d’un marchand. Surtout et à plusieurs reprises, les guides locaux nous ont remerciés d’être venus en Jordanie et nous ont demandés de transmettre leur message : oui, la Jordanie est entourée par des conflits et doit faire face à l’afflux des réfugiés venus tant de Syrie que d’Irak avec en plus les Palestiniens venus de l’actuel Israël qui composent un pourcentage important de la population. Mais non, il n’y a pas de conflits, encore moins de guerre et nous n’avons pas vu de présence policière autre que le peu de police touristique sur les principaux sites. Dans Amman même, il y a beaucoup moins de policiers qu’à Paris et les bijouteries sont cent fois moins sécurisées qu’en France, démontrant la tranquillité des rues.

Etant en très grande majorité des réfugiés ou étant hors frontières comme une bonne partie des bédouins, la tolérance et l’accueil forment de manière visible les bases de leurs comportements. Plus surprenant, je n’ai pas senti d’hostilité vis-à-vis d’Israël de la part de nos guides locaux mais je ne sais pas si j’ai raison ou non.

Sans être riche (et de loin), la Jordanie n’est pas non plus un pays pauvre. On le voit aux voitures à Amman, aux 4X4 dans le désert qui ne sont pas là que pour les touristes. Le salaire habituel tourne autour de quatre cents euros, beaucoup plus que dans des pays comme le Cap Vert par exemple. Si la Jordanie vit en partie sous perfusion de l’Occident avec l’aide aux réfugiés, elle tente d’émerger dans un environnement mondial touché par la crise et dont elle subit les effets. Surtout, elle pâtit des problèmes des pays limitrophes qui font fuir beaucoup de touristes, source de revenus majeure pour le pays et beaucoup d’hôtels à Petra sont fermés. Pourtant, le pays est calme et personne ici ne souhaite un quelconque changement.

Il semblerait que les Jordaniens fassent tout pour détruire le peu qu’ils ont et ce, depuis longtemps. Ils ont commencé il y a plus d’un siècle en déboisant massivement les grandes forêts du nord ouest pour fabriquer les traverses d’un chemin de fer qui, au final, n’aura que peu servi, changeant le climat qui est devenu beaucoup plus sec et qui n’a pas permis la repousse de la forêt. Aujourd’hui, en arrosant tant et plus les cultures gourmandes en eau (canne à sucre, bananes…) ils accélèrent l’appauvrissement en eau de toute la partie ouest, le savent et… continuent de plus belle !
Si les villes, surtout les grandes, sont relativement propres, par contre les campagnes et le bord des routes sont un véritable dépotoir : le sol, sur cinq à vingt mètres, est jonché de bouteilles et de sacs en plastic qui s’amoncellent et s’envolent dès qu’il y a du vent, propageant cette lèpre dans tous les recoins, y compris encaissés ou isolés. Seul le Wadi Rum et l’intérieur de Petra sont épargnés pour ce qu’on en a vu, mais uniquement parce que ce sont des réserves protégées… et qui attirent les touristes, apparemment ce dernier argument étant le seul vraiment convaincant pour faire changer les mentalités.

Le groupe


Je pense qu’on est tombé sur le groupe à peu près idéal, à différents ponts de vue.
En premier lieu, notre accompagnateur (et guide aussi, même si la Jordanie impose à tous les groupes un guide local) prénommé Stéphane a parfaitement géré à la fois le groupe et la logistique : tous les transports, les guides, les hôtels, les « locaux » (bédouins qui assurent certaines prestations) étaient à l’heure et tenaient leurs engagements. Pour la gestion du groupe, les instructions étaient claires et précises, suffisamment répétées mais pas trop pour que tout le monde comprenne sans être lassant. On a eu des réponses à toutes les questions, toutes plus diverses les unes que les autres car portant sur la végétation, le climat, la géopolitique locale, les coutumes des communautés ou l’histoire. une petite pincée d’humour, beaucoup de petites attentions (dattes, gâteaux…), l’aide circonstanciée sans les passages délicats des randonnées ont fortement contribué à la réussite.

Pour le groupe lui-même (treize personnes y compris nous deux), la clé a été l’homogénéité du niveau : pas de traînard qu’il faut attendre un quart d’heure toutes les demi heures, pas de « marathonien » pressé, pas de problèmes dans les difficultés ou dans les longues heures de marche. De même, pas de « grande gueule » qui la ramène tout le temps mais des gens calmes et posés, certains plus causant que d’autres et animant un peu le groupe (on ne fait malheureusement pas partie de ceux-là mais, bon, chacun a son caractère). Tout le monde a été à l’heure (voire en avance) à tous les rendez-vous, quelle que soit l’heure demandée.

Un dernier point, mineur certes, est que personne ne s’extasiait durant des heures devant les boutiques des marchands, que ce soit dans les villes ou dans les lieux touristiques. Ayant horreur du lèche-vitrines, j’ai donc éviter ce genre de corvée !
Je crois bien que tout le monde a apprécié Annie, sa fraîcheur, sa spontanéité et son merveilleux accent québéquois, ce qui n’empêche pas que les autres valent aussi d’être connus, avec un bon mélange des régions d’origine : Vendée, Bretagne, Alpes, massif central..

Conclusion


La Jordanie n’était pas du tout notre destination initialement prévue. Alors, avons nous apprécié ce voyage ? Oui, absolument. Retournerons nous un jour en Jordanie ? Probablement pas ? les rasons en sont multiples, la première de toutes étant qu’il y a bien d’autres destinations à voir et à parcourir avant, la deuxième étant qu’hormis Pétra et un peu Jerash, peu de choses sont, de notre point de vue, à visiter ou à traverser à pied, le désert ne nous motivant qu’assez peu. Le désert fascine ou rebute, nous sommes plutôt dans la deuxième catégorie, bien qu’on