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Le programme de la journée est chargé… surtout en kilomètres de minibus (Toyota semble être la seule marque présente en Jordanie !). On commence par une courte visite au Mont Nébo, montagne surplombant toute la vallée du Jourdain, la Mer Morte et Israël, où Moïse serait enterré après avoir vu la Terre Promise. Mis à part le point de vue exceptionnel et le rappel religieux sur les fondements religieux des trois religions du Livre, il n’y a pas grand chose à y voir. Mais c’est quand même un lieu de pèlerinage pour beaucoup de monde, surtout chrétiens et musulmans semble-t-il. D’ailleurs, en même temps que nous, quatre grands bus d’Indiens catholiques remplissaient les allées. | |
l'église reconstruite | vue sur la vallée du Jourdain |
A 9 heures, nous sommes déjà de retour à Madaba pour voir l’Eglise Saint
Georges, très vieille église mais qui, surtout, contient une grande mosaïque
qui date des croisades et qui représente l’ensemble de la Terre Sainte avec
iconographie de l’époque. L’église a ses murs couverts d’autres mosaïques,
complètement dans le style de l’époque byzantine mais… réalisées il y a une
dizaine d’années seulement. On reviendra dans deux ou trois cents ans pour
voir comment elles auront vieilli… |
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l'église : décoration intérieure | une des mosaïques (récente) |
Après cette rapide visite, départ pour Kérak et son château. Le voyage dure plus de deux heures le long de la Route Royale, route qui traverse la Jordanie du Nord au Sud. Là, on retrouve complètement la saleté égyptienne, peut-être en pire : les sacs et les bouteilles en plastique, les canettes en métal et les déchets divers forment un amoncellement invraisemblable aux yeux d’un Européen. Cela dure non pas quelques mètres mais tout au long de la route. Et cette décharge ne s’arrête pas aux routes : nous retrouverons des déchets jusque dans les canyons reculés des montagnes où vivent les bédouins insoucieux de leur environnement. C’est un aspect extrêmement négatif de la Jordanie dont les Jordaniens n’ont pas conscience. Quel contraste avec le Cap Vert ! |
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Pour en revenir au château de Kérak, c’est le vrai château de chevaliers des croisades, même s’il a servi bien après du temps des Mamelouks. Si l’extérieur n’est pas très impressionnant (beaucoup de châteaux sont plus imposants en France ou en Angleterre) l’intérieur par contre est extraordinaire avec ses très longs couloirs en voûte de plein cintre. La plupart des pièces qui débouchent sur ces couloirs sont assez petites et on a peine à imaginer toute une armée entassée dans si peu d’espace. | |
la chapelle : on se demande vraiment comment la voûte fait pour ne pas s'effondrer ! | un des nombreux couloirs |
De l’histoire sanglante de ce lieu, il ne reste rien de visible et seule l’imagination peut faire revivre à la fois la grandeur et les horreurs dont les pierres ont été les témoins silencieux, ce château fort ayant eu (entre autres) le douteux honneur d’être dirigé par Renaud de Châtillon, boucher sanguinaire qui a entraîné plusieurs guerres et la chute de Jérusalem. | |
Après cela, départ pour Dana et sa réserve naturelle. Si le bord de la route est moins encombré de déchets, c’est uniquement parce qu’il y a moins d’habitations, voire seulement quelques tentes de bédouins à l’horizon. A l’arrivée à notre logement (de petits bungalows qui viennent d’être réaménagés mais dont les finitions laissent à désirer), nous faisons une courte promenade qui se finit presque de nuit. Il faut dire qu’avec le changement horaire quelques jours plus tôt en Jordanie et le calage sur le fuseau horaire du Caire, d’Ankara et même d’Athènes, il fait nuit à 5 heures du soir mais jour à 5 heures 30 ! | |