Qu'est-ce que vous faites
Quand vous ne faites rien ?
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J’attendais beaucoup d’Aqaba, étroite bande de terre jordanienne qui donne sur la Mer Rouge. Je me réjouissais à l’idée de nager et de faire du snorkling parmi les récifs coralliens et leurs poissons multicolores. Las, le vent assez fort forme de petites vagues sur la mer, rien qui gêne les bateaux mais suffisamment pour perturber le snorkling. Des palmes, masque et tuba, seuls ces deux derniers sont au rendez-vous. Du coup, on dérive très vite à cause du vent, la mer a tendance à remplir le tuba et on a souvent l’eau à la bouche, au vrai sens du terme ! Je m’arrête très vite sachant qu’on recommencera plus tard. Mais le « plus tard » c’est au bord d’une plage où les oursins à grandes piques (plus de dix centimètres) commencent à cinq mètres du bord, là où l’eau nous arrive à la taille ! Si Corinne en profite pleinement, étonnant tout le monde par son endurance, moi, je m’abstiens, ne voulant pas risquer de gâcher cette fin de vacances tant avec les oursins qu’avec les récifs. Le problème vient aussi de la comparaison avec ce qu’on connaît déjà, à travers l’Ile Maurice ou la mer Rouge du côté d’Urdagha en Egypte : les poissons sont moins jolis que pour le premier, les coraux moins beaux que pour le second, hormis les énormes choux fleurs jaunes et les coraux qui ressemblent à de grosses éponges rondes, ainsi que par le tapis d’oursins qu'on a vu depuis le bateau à fond de verre. | |
Outre la ville elle même – assez sympa et où nous y achèterons quelques épices – la région d’Aqaba a une particularité qui est vraiment palpable. En quelques kilomètres carrés, quatre pays se côtoient : Jordanie, Arabie Saoudite, Israël et Egypte, avec deux ports principaux, ceux d’Aqaba pour la Jordanie et Elath pour Israël. Le soir, on mange à profusion (on n’arrive pas à poser les plats sur la table tellement il y en a) dans un restaurant sympa où, de la terrasse où nous sommes installés, nous avons une vue superbe sur la grande mosquée d’Aqaba | |
La matinée du jeudi 13 se passe en minibus sur la voie rapide qui
traverse la Jordanie du Sud à Aqaba jusqu’au nord en passant par Amman.
Nous subissons plus de trois cent soixante dix kilomètres, et je dis
bien subir : ce qui est l’artère principale de la Jordanie car reliant
son seul port à Amman n’est pas aux normes autoroutières ou voies
rapides françaises : nous tressautons et vibrons en permanence, au gré
des défauts de la route et des suspensions fatiguées de notre minibus qui peine à monter les côtes. Après un rapide repas, on visite la citadelle d’Amman où le plus remarquable est le véritable labyrinthe de pièces (dont il ne reste que un ou deux mètres de murs en hauteur) de la partie des anciens appartements du gouverneur local. |
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Ensuite, pendant environ deux heures, nous déambulons dans les rues
de l’ancienne ville d’Amman où se trouvent des milliers de petites
boutiques et d’étals de marchands. Bien qu’il y ait un certain mélange,
il y a des zones spécialisées : telle rue est remplie de bijouteries
tandis que telle autre est réservée aux tapis ou aux couvertures
multicolores. Là, ce sont des échoppes de sandales, plus loin un
quartier très animé – c’est-à-dire encore plus qu’ailleurs – où se
vendent fruits et légumes. Mais partout, des boutiques de vêtements,
féminins pour la plupart, avec de grandes robes plus que colorées sur
des mannequins aux yeux bleues et à la peau blanche. De même, les
boutiques de perles et colliers et celles de narguilés et de tabac sont
légions, le tout dans une ambiance colorée et bruyante au possible,
rehaussée par les radios qui diffusent plein pot un match de foot en
même temps que l’appel à la prière de la grande mosquée Al Hussein qui
domine le quartier. Si les trottoirs sont bondés et la circulation
difficile, les boutiques, elles, sont très vides, les gens se contentant
la plupart du temps de déambuler. Le contraste avec le souk d’Assouan en
Egypte est saisissant : ici, les vendeurs ne nous harcèlent pas, ni même
nous importunent et ne viennent à nous que si nous manifestons un désir
évident d’achat et tout est fait avec le sourire. |
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voûte (refaite récemment) de l'ancienne coupole de la citadelle. très joli... mais aura un accent plus historique dans deux ou trois cents ans |
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Le seul point très négatif d’Amman, c’est le comportement voitures / piétons. La traversée d’une rue est toujours un combat que l’on espère gagner, en souhaitant que les voitures qui défilent ont bien compris qu’on tentait de rejoindre l’autre rive du fleuve de véhicules. |