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 le Lot en bateau 2016

Le Lot en bateau 2016

(du samedi 25 juin au samedi 2 juillet)

les vidéos

éclusage (50Mo) : téléchargement / visu

attention : cette vidéo est en accéléré et permet de voir toute la manoeuvre (qui, en réalité dure une petite demi heure.
Ecluse sous le magnifique pont de Valentré à Cahors
Merci au cinéaste pour avoir réaliser cette vidéo sans trop trembler ni bouger!

remontée dans le bateau (7Mo) : téléchargement / visu tout le monde n'est pas à l'aise pour marcher sur une passerelle instable

une ouverture de porte (7Mo) : téléchargement / visu cette fois ci on est à vitesse normale

Samedi 25 juin

Nous arrivons à Luzech vers onze heures et nous faisons un rapide tour de la ville, avant d'aller manger près d'une petite chapelle située au bout de la boucle du Lot à Luzech. Nous faisons ensuite les courses au petit supermarché local en tout début d'après midi avec un achat de plus de cinquante cinq litres de liquides ( eau, vin, lait, jus de fruits, bière...). On revient ensuite à l'embarquement pour attendre trois heures, heure d'ouverture de la boulangerie et de la charcuterie.

Pendant les formalités, je prends en plus l'assurance navigation... qui servira à peine une heure plus tard car je démarre en fanfare en cassant une vitre à l'arrière du bateau dans une manœuvre d'appontage par l'arrière ! Au début, j'ai l'impression d'être dans un kayak : le moindre mouvement de barre fait toupiller le bateau et c'est assez difficile de garder un cap. Le loueur me fait faire quelques manœuvres et je m'y fais progressivement. Si pour moi cela n'est pas très évident, ce n'est guère mieux pour les "matelots" pour se passer les cordages, faire des boucles, gérer le gros ballon amortisseur.... Après plus d'une heure trente d'explications où on espère avoir tout compris, on commence à tout embarquer (les affaires de chacun, la literie, la nourriture et les boissons...) et on s'installe en découvrant qu'un bateau comme cela pour huit à douze personnes, c'est à la fois grand et tout petit.

lot 2016 un coffre bien chargé (surtout de liquides)

Une petite incertitude rajoute au stress du départ : le Lot est en limite de navigabilité et, pas plus tard que la veille, des bateaux ont été bloqués à cause du niveau d'eau trop haut, du fait des pluies répétées de ces derniers jours. Heureusement, le niveau est à la baisse et il n'y aura aucun problème durant la semaine bien que la cote soit toujours restée assez haute avec même une petite remontée les derniers jours causée par des lâchers d'eau dans les barrages en amont.

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lot 2016 le calme de la première soirée

Malgré l'heure un peu tardive (7 heures 30), on décide de ne pas rester à la base mais de naviguer un peu. L'idée est double : prendre en main tranquillement le bateau et être plus au calme pour la nuit. On navigue une grosse demi-heure pendant laquelle on voit un ragondin ou une loutre qui traverse devant nous. Les premiers pontons sont tous pleins et on s'amarre avec une petite difficulté à une espèce de ponton en ferraille, le vrai ponton étant déjà occupé par un bateau garé en long et qui ne veut pas bouger. Mais tout se passe bien et tout le monde est content. Après le repas, on veille assez peu : la journée a été longue et fatigante pour tout le monde voire, pour certains (surtout moi) très stressante.

lot 2016amarrage par l'arrière

Dimanche 26 juin

Tout au matin, il fait très frais dans le bateau et surtout très humide: les vitres sont trempées à l'intérieur et on a du mal à allumer les allumettes pour le gaz. Il faut au préalable faire sécher le grattoir au soleil levant !

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lot 2016 le calme du petit matin (très frais)

On prend notre temps pour partir car l'écluse où on a rendez-vous n'est plus très loin. Une demi-heure devrait suffire... mais on arrive un peu en retard. De toute façon, il y a déjà deux bateaux avant nous et il nous faudra attendre un peu. Tout le monde suit les explications du loueur (enfin, sauf moi car je reste dans le bateau). Et à onze heures on en ressort et cette fois, on doit se débrouiller tout seul pour les écluses suivantes où on s'en sort assez bien. Le matin il fait très chaud et jusqu'au début d'après-midi le soleil tape fort, y compris pendant la pause de midi avec un appontage très réussi. Ce ne sera pas le cas à Cahors où je rate mon approche et du coup je me gare par l'avant et non par l'arrière. Durant la journée, d'autres que moi se sont essayés à la conduite du bateau mais pas en manœuvres.

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lot 2016 l'écluse de Douelle (par l'aval)

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Pendant que je fais le plein d'eau - ce qui était le but premier de la halte - tout le monde ou presque part à la découverte de Cahors qui, paraît-il, est agrémentée des klaxons des voitures et même du petit train touristique de la ville car c'est l'Euro de foot et la France vient de gagner contre l'Irlande. Comme il commence à se faire tard (dix huit heures), on décide de rester sur place.

Comme on s'est amarré très en aval de la ville, cela les a obligé à marcher un bon moment sous un soleil de plomb avant d'atteindre le pont Valentré. Ce pont est composé de trois tours carrées, d'un rempart et d'une voie recouverte de pavés. Sa construction débutée en 1308 fut longue bien que de durée indéterminée. La légende raconte que l'architecte sollicita l'aide du diable. Pour récupérer son âme, l'architecte demanda à celui-ci de transporter de l'eau pour les ouvriers à l'aide d'un tamis. Malgré tous ses efforts, le diable en fut incapable. De rage, celui-ci ébrécha une pierre sur la tour du milieu dite tour du diable. Lors de sa restauration au XIXème siècle, un architecte retrouva cette pierre fendue et sculpta dessus un petit diable.

Après le pont, ils ont décidé de visiter un clocher qu'ils voyaient un peu plus loin et qu'ils pensaient être la cathédrale. Malheureusement, ils avaient mal estimé la distance, et comme souvent en ville, les clochers se voient mieux de loin que de près, si bien qu'ils se sont égarés. Après avoir traversé une belle place rénovée récemment, ils se sont arrêtés sur une terrasse pour se rafraîchir et se reposer. Après cette pause, ils sont revenus au bateau, faisant encore quelques détours, l'accès au ponton n'étant pas des plus faciles ni des plus direct.

Lundi 27 juin

On commence par aller faire les courses à deux kilomètres du bateau avec les vélos. Comme l'eau baisse plus vite que prévu à cause de la chaleur, on en ramène sept litres. Avec en plus le poulet, les fruits et les légumes, les sacoches sont seulement pleines mais aussi assez lourdes.

On part vers dix heures pour une journée qui sera émaillée d'incidents divers. Ce sera d'abord un appontage raté où j'aborde le ponton trop au début et un des ballons de protection crève en se prenant le coin en ferraille du ponton. A midi, on tente de s'arrêter à une halte nature. Si l'arrêt en lui-même se passe bien, en revanche je passe trop près de l'arbre juste avant et une branche "balaie" le pont et plie le parasol. En fin d'après-midi à l'écluse de Bouziès, un gros tourbillon juste devant l'écluse fait toupiller le bateau et une attache d'un autre ballon est arrachée quand je tente de redresser le bateau pour s'arrimer en attente d'écluse. Enfin, je rate complètement mon appontage du soir à Bouziès et il faut l'aide d'un autre plaisancier à quai pour récupérer la corde et faire faire demi-tour au bateau. Bref, au bout du compte, je suis sérieusement consterné par ma capacité à contrôler la navigation même si, visiblement, je ne suis pas le seul dans ce cas. Tout cela est un peu dommage car autrement, la croisière est magnifique : les paysages sont superbes avec les falaises de roche calcaire et les boucles du Lot, les hérons nombreux et le soleil au rendez-vous.

lot 2016le magnifique pont de Valentré (Cahors)

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lot 2016Vue du pont de Valentré depuis l'écluse

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lot 2016l'écluse automatique de Coty (partie aval)

lot 2016 l'écluse automatique de Coty (partie amont et vue sur Cahors)

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lot 2016Cahors

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lot 2016 Laroque-des-Arcs

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lot 2016 le système des ventelles, jamais visible sauf dans cette écluse

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lot 2016les grandes parois en aval de Bouziès

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lot 2016Le Lot qui zigzague en aval de Bouziès

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En tout cas, tout le monde participe aux manœuvres avec une bonne coordination et beaucoup d'enthousiasme. Même les situations difficiles où il faut réagir vite ne donnent pas lieu à polémiques et on ne s'en plaindra pas.

Le soleil couchant et sa lumière qui éclaire les nuages de moustiques sous le pont suspendu de Bouziès sont un spectacle en soi, tout comme l'éclairage naturel de la grande paroi en face de nous.

Mardi 28 juin

Le réveil se fait sous un brouillard très dense qui se lèvera assez vite sur un ciel totalement dégagé.

Pour aborder la partie, pas très longue, entre Bouziès et Saint-Cirq la Popie, on décide de faire moitié / moitié entre ceux qui naviguent et ceux qui vont à pied. C'est en effet la zone où le chemin de halage a été creusé dans la roche et le ressenti est aussi sensationnel depuis la rive que depuis le Lot.

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J'effectue une manœuvre impeccable pour arriver au grand ponton en plastique flottant de Saint Cirq... jusqu'au moment où je m'aperçois que je me suis embourbé et ce, à moins de dix mètres du ponton ! Après une petite marche arrière pour me dégager (Ouf ! je n'étais pas bloqué bien fort) je réussis mon appontage. Cela change de la journée précédente !

lot 2016Saint Cirq la Popie, perchée sur son rocher

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lot 2016la boucle aval du Lot vu e de Saint Cirq

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lot 2016la boucle amont du Lot vu e de Saint Cirq

lot 2016les maisons de Saint Cirq

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lot 2016L'église où il fait bon se rafraichir en plein été

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Comme il est midi, on monte le chemin très raide qui mène au village de Saint Cirq, magnifique cité médiévale où les touristes sont encore peu nombreux (c'est l'avantage d'être légèrement hors saison). On va, un peu au hasard, dans un restaurant où, au final, on mangera plus que bien et avec un très bon service pour un prix très raisonnable. Après avoir un peu déambulé dans Saint Cirq (et pour les plus courageux vu la température, être monté au sommet de la petite tour qui domine toute la boucle du Lot) puis s'être rafraîchi un moment dans la grande église, on revient au bateau sous une chaleur torride par rapport aux jours précédents - surtout pour les nouveaux vacanciers qui viennent de la grisaille tant à Paris qu'à Grenoble - et on repart un peu plus loin s'amarrer à un arbre et tremper les pieds dans l'eau pour se refroidir à l'ombre. On ne se baignera pas plus que la veille, l'eau étant encore trop froide pour cela mais la plupart d'entre nous se tremperont les pieds dans le Lot.

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lot 2016la halte nature du soir un peu en amont de Saint Cirq

Avant le repas, on se fait un apéritif à base de saucisson de canard et de rillettes au foie gras de canard, tout cela acheté durant la balade au village de Saint-Cirq. La soirée, tout comme la veille, se passe essentiellement à regarder les photos du Japon, ce qui permet de voir toute la différence entre les civilisations occidentale  et japonaise. Comme la température est douce, on peut rester dehors jusqu'au moment où les moustiques commencent à faire parler d'eux. Sur cette "halte nature", on est vraiment au calme, sans autre bruit que celui des oiseaux.

Mercredi 29 juin

Au réveil et contrairement aux jours précédents, il fait très doux et sans aucune humidité bien qu'on soit sous des arbres. Le ciel est en effet assez nuageux, sans être menaçant. Ce sera le cas toute la journée avec une chaleur assez lourde. Du coup, on ne "cuit" pas au soleil, ce qui est assez appréciable.

On commence par retourner au ponton à Saint-Cirq la Popie pour trouver de l'eau. Celui à l'extérieur du village est censé en avoir mais le robinet est à sec. On va donc à celui au pied du village et pendant le plein d'eau trois d'entre nous vont faire les courses en vélo à Tour de Faure.

On repart tranquillement vers onze heures en direction de Bouziès avec, tout comme à l'aller, deux marcheurs puis trois qui profitent du passage sous roche. On s'arrête à Bouziès pour la pause de midi avec une certaine difficulté pour accoster et il nous faut l'aide du loueur local pour arriver à mettre le bateau perpendiculaire au quai avec l'arrière du bateau au ponton. J'appréhende sérieusement le passage de l'écluse de Bouziès, vu l'expérience pas très réussie que j'ai eue en montant. Mais dans ce sens et en suivant le conseil du loueur ("il faut viser le clocher de l'église sur la droite"), ça va tout seul. Pour les deux écluses suivantes, on a encore plus de chance : deux personnes qui suivent en voiture un bateau s'occupent de toutes les manœuvres d'écluse. Je n'ai pas très bien compris pourquoi ils le faisaient car j'ai eu deux versions : un problème sur un bateau qui avait un peu trop frotté sa coque sur des rochers d'où une fuite d'eau et l'accompagnement d'une pénichette avec laquelle nous sommes passés pour faire le travail à la place des touristes toute la partie fatigante de l'éclusage.

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lot 2016un héron sur sa branche

lot 2016une ancienne écluse

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On avait décidé de s'arrêter à Vers pour aller tous au restaurant le soir. L'appontage a posé un nouveau problème : le ponton était rempli de bateaux accostés en long et il n'y avait plus de place. On a donc fait un amarrage à couple contre le plus gros - qui n'avait pas d'occupants à ce moment-là - puis on a discuté avec eux quand ils sont revenus. C'était des Américains et tout s'est bien passé. Le restaurant ("La Truite Dorée") nous était déjà connue car on y avait été à deux il y a trois ou quatre ans. Il s'est à nouveau montré à la hauteur de sa réputation où, pour un excellent rapport qualité / prix, nous en avons tous bien profité. Même l'apéritif a été original, aussi bien avec le kir au vin rouge qui sentait le cassis à plein nez, le cocktail noix / rhum / vanille / piment d'Espelette que la sangria maison. . Les desserts ont aussi été à la hauteur, entre pruneaux à l'armagnac, glace et liqueur à la mandarine, tarte aux noix... Quand j'ai fait remarqué à l'hôtelier qu'il avait oublié de compter un dessert sur la note (car pas pris dans le menu), il me l'a offert !

lot 2016Une table bien pourvue...

Jeudi 30 juin

C'est une journée qui va nous réserver une agréable surprise.

Au matin, je discute quelques minutes avec un des Américains du bateau auquel on est attaché. On arrive à dialoguer sans trop de problèmes sur le restaurant de la veille (ils ont eux aussi été à "La Truite Dorée") et les soucis de navigation sur le Lot même si mon anglais est un peu approximatif. Il m'avoue qu'il sait bien piloter un voilier, mais là, c'est totalement autre chose et il a un peu éborgné le gros bateau. On part évidemment avant eux et ils nous suivent de près et nous rejoignent à l'écluse. On fait la quasi-totalité du travail d'éclusage dans les trois écluses qu'on passe ensemble et on les aide aussi à apponter à Laroque-des-Arcs. Du coup, ils nous offrent une assez bonne bouteille de Cahors qu'ils ont achetée à leur passage dans la ville deux ou trois jours plus tôt. Et le cadeau se fait à grands coups d'embrassades à l'Américaine ! C'est assez typique des Américains et on l'avait déjà vu en Jordanie où un promeneur à Petra nous avait suivi et avait donné cinq dollars à notre guide pour le remercier alors que celui-ci n'avait rien demandé. En tout cas, cela fit partie des bonnes surprises de nos vacances et très certainement pour eux aussi.

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Lot 2016l'arrivée à Laroque

A Laroque, une grande tonnelle totalement vide est installée sur le quai, très certainement en vue d'une quelconque manifestation. Du coup, on débarque les tables et les chaises en plastic du bateau et on a droit à une pause déjeuner idéale : protégés du soleil mais quand même dehors et avec vue sur le Lot qui scintille à la lumière de midi. L'apéritif et le vin offert améliorent encore l'humeur de tous pour un repas réussi. Et j'ai pris la précaution de rafraîchir le vin juste à la bonne température en le mettant dans un seau rempli de l'eau du petit ruisseau d'eau claire et fraîche qui coule au bout du quai.

Lot 2016les petits canards à Laroque

On repart en début d'après midi pour une distance assez courte puisqu'on s'arrête au pont de Cabessut à Cahors en rive droite, qui est juste en dessous de la partie intéressante de la ville. A trois, on s'amuse à mettre le bateau perpendiculaire au quai en jouant essentiellement avec les cordages. Cela aura comme avantage indirect de faciliter l'appontage d'un autre bateau même si celui-ci, arrivant un peu trop vite par l'arrière, fêlera son coin arrière droit. Mais comme il ne nous touche pas, il n'y aura pas de dégâts de notre côté. Pendant ce temps, les cinq autres ont été dans la ville et notamment au marché.

Pendant ce temps, les autres ont à nouveau visité Cahors en amont de la ville cette fois, ce qui leur a permis de se promener dans le centre historique. Celui-ci a été très bien rénové, avec de vieilles maisons en torchis, et la cathédrale romane, massive, typique de cette région, ainsi que le cloître attenant plus tardif et donc gothique.  Malheureusement, malgré ces efforts, le centre ville se dépeuple, avec la moitié des vitrines de magasins en vente. Au retour, ils sont passés par le marché permanent dans les Halles afin d'acheter quelques légumes

En repartant, on arrive à des écluses et des quais d'écluses plus difficiles et je rate l'appontage à celle de Valentrée à cause du courant latéral qui me pousse l'arrière dans un arbre et la rambarde arrière plie un peu. Pour le quai suivant, très étroit, j'évite de très peu une grosse souche qui s'avance dans l'eau et je rate mon entrée dans l'écluse elle-même et le bateau joue les auto-tamponneuses. Même à très basse vitesse (environ un kilomètre à l'heure), c'est sérieusement angoissant  ! A ma décharge, le quai était très en retrait de côté par rapport aux portes de l'écluse et en plus une des portes est mal ouverte. Moi qui pensait commencer à maîtriser un peu les manœuvres...

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Lot 2016halte nature

Pour le soir, on se trouve une halte nature à peine troublée par la voie SNCF et la route toutes proches mais avec l'avantage d'être à l'ombre. Tout le monde trempe les pieds dans l'eau en étant assis sur le plat-bord arrière. Comme c'est une zone de ski nautique, on se fera bercer deux ou trois fois par le passage du hors-bord et on aura droit au spectacle d'un skieur qui maîtrise son sujet.

Vendredi 1° juillet

Et voici arrivé notre dernier vrai jour de ce périple. Ce n'est pas le plus compliqué car il ne reste que deux écluses et pas les plus difficiles du parcours, loin de là.

Au réveil, l'eau est très calme et je vois, tout comme au deuxième jour, un ragondin traverser le Lot. On ne voit guère que son sillage qui scintille au soleil levant. Il semblerait que les ragondins commencent à pulluler sur le Lot et sont considérés comme nuisibles au vu des dégâts qu'ils provoquent sur les berges.

A l'écluse de Mercuès, je fais du surplace pendant un petit quart d'heure, le temps que le bateau qui nous précède finisse d'ouvrir les portes. Ce n'est pas aussi facile qu'il n'y parait car il y a du courant et le bateau est très ingouvernable à faible vitesse. Le ponton aval étant peu accessible, il faudra que ceux restés hors du bateau pour l'éclusage descendent par l'échelle de fer de mi-écluse, ce qui ne me plaît pas beaucoup car c'est un peu dangereux. Ce sera aussi le cas pour l'écluse de Douelle. En tout cas cela facilite la navigation dans le long chenal aval, assez étroit entre les balises et avec un fort courant traversier.

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Lot 2016Douelle et son pont suspendu au loin

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On s'arrête à Douelle sur le quai très étroit pour les piétons et très long pour les bateaux (ce qui permet de se garer en long sans gêner personne) sous la grande fresque de Didier Chemisal. Le temps de faire les courses, c'est midi et on fait le déjeuner sur place avec vue sur le grand pont suspendu de Douelle (les voitures font un bruit curieux car le tablier est en lames de métal et on a tendance à lever la tête chaque fois qu'un véhicule y passe). Il commence à faire très chaud et même un peu lourd et les quelques nuages ne suffisent pas à rafraîchir un peu l'air. Dans l'écluse de Douelle, on supporte difficilement la chaleur et on se sent beaucoup mieux quand l'air dû à la vitesse du bateau nous permet de mieux respirer.

On continue de voir des hérons qui auront vraiment été nos compagnons de route tout au long de notre parcours. Il n'y a guère eu d'heures où on n'en a pas vu, même à Cahors. Une fois sur deux, ils s'envolent à notre approche et leur vol au raz de d'eau au décollage est toujours un spectacle en soi. Parfois, c'est même assez drôle quand un jeune rate son arrêt sur un arbre et doit repartir en catastrophe sur un autre arbre plus stable ou plus accessible. Malheureusement, on n'aura jamais eu la chance d'en voir un plonger pour pêcher.

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Lot 2016Le chateau de Caix, juste avant Luzech

J'appréhende l'arrêt final à la base de départ puisque là, il faut s'amarrer en perpendiculaire par l'arrière sur un quai bondé. En fait, comme je suis guidé dans mes manœuvres depuis le quai par le responsable de la base, cela va tout seul et je me range en marche arrière entre deux bateaux avec à peine vingt centimètres de marge de chaque côté !

Pour le soir et le dernier repas, ce n'est plus la même ambiance comme au premier  jour, plein d'enthousiasme et d'excitation de notre début d'aventure. Cela a été également vrai pour les passages d'écluses ou les appontages : si tout le monde continuait de répondre présent à chaque fois, il y avait un peu moins de précipitation quand on annonçait une nouvelle manœuvre commune. Pour ce qui me concerne, deux sentiments contradictoires m'animent: le soulagement que tout soit fini après une semaine de stress intense jour et nuit (stress des manœuvres, angoisse des difficultés à venir) et la mélancolie à la fin d'une certaine aventure familiale qui se finit toujours trop tôt quand, fondamentalement, tout s'est bien passé dans une très bonne ambiance.

Samedi 2 juillet

Maintenant c'est vraiment la fin : il faut finir les bagages et rendre le bateau avant neuf heures. Tout le monde se lève assez tôt et presqu'en même temps, contrairement aux autres jours où les réveils étaient étagés sur près de deux heures. Le point positif, c'est qu'il y a beaucoup moins à récupérer comme affaires que ce qu'on avait amené le premier jour : il n'y a presque plus de nourriture (surtout pour la partie liquides) et il suffit de deux poubelles pour les choses entamées et inutiles à conserver.

Conclusion

On peut dire qu'on a eu beaucoup de chance pour cette semaine : le temps a été idéal, ni froid ni caniculaire - on n'a jamais dépassé les trente degrés même au plus chaud de la journée - et sans aucune pluie, sachant qu'on sortait d'un épisode de pluies et d'inondations partout en France. Il n'y a pas non plus eu de problèmes avec le niveau de l'eau dans le Lot, jamais garanti et qui avait stoppé toute navigation moins de quarante huit heures avant notre arrivée et qui en juillet aurait très bien pu être insuffisant pour cause de sécheresse certaines années. Et vu qu'on réserve cinq mois à l'avance...

Cette expérience a montré une chose : on a été très loin de la croisière tranquille qu'on imaginait et il a fallu beaucoup se bouger, que ce soit pour les écluses ou les appontages. Evidemment, le fait d'être de parfaits novices en la matière y a été pour beaucoup. En conséquence, toute la partie ballade en vélo ou à pieds et les visites le long du parcours ont été assez minimalistes en dehors de Saint-Cirq la Popie et de Cahors.

Si personnellement je n'ai pas vraiment considéré ces sept jours comme une semaine de détente et de vacances à cause du stress engendré par les soucis de navigation, j'ai quand même eu l'impression que tout le monde en a bien profité et est reparti satisfait de cette expérience assez originale dans notre famille car personne avant nous parmi nos proches ne l'avait tentée. En tout cas j'ai particulièrement apprécié l'ambiance générale, d'entraide pour les manœuvres et de convivialité lors des repas ou des soirées. Je craignais aussi l'effet du confinement à huit dans un espace assez restreint durant une semaine et qui aurait pu être source de conflits. Mais tout le monde y a mis du sien pour faire de ces sept jours une réussite complète.

Consommations (hors restaurants)

Etapes

Etape 1

samedi 25 juin

De : Luzech (pk 132)

A : ponton (pk 139) au niveau du château Armandière

Aucune écluse

Etape 2

Dimanche 26 juin

De : ponton (pk 139) au niveau du château Armandière

A : Cahors, Port Saint-Mary (pk 159)

Trois écluses (montantes)

Etape 3

Lundi 27 juin

De : Cahors, Port Saint-Mary (pk 159)

A : Bouziès (pk 188)

Neuf écluses (montantes)

Courses à Intermarché (Cahors)

Etape 4

Mardi 28 juin

De : Bouziès (pk 188)

A : halte nature après Saint-Cirq-la-Popie (pk195)

Deux écluses (montantes)

Pain et croissants à Bouziès

Restaurant à midi à Saint-Cirq

Etape 5

Mercredi 29 juin

De : halte nature après Saint-Cirq-la-Popie (pk195)

A : Vers (pk 177)

Cinq écluses (descendantes)

Courses à Tour de Faure

Restaurant le soir à Vers

Etape 6

Jeudi 30 juin

De : Vers (pk 177)

A : halte nature avant Pradine (pk 155)

Sept écluses (descendantes)

Etape 7

Vendredi 1° juillet

De : halte nature avant Pradine (pk 155)

A : Luzech (pk 132)

Deux écluses (descendantes)

Courses à Douelle

En résumé

126 kilomètres

28 écluses

Le bateau : tarpon 42N fiche technique

tarpon 42n

tarpon 42n

Coque polyester

Longueur 12.9 m

Largeur 4.2 m

Tirant d'air 2.7 m

Tirant d'eau 0.8 m

Poids 8000 kgs

 

Réserve d'eau 1200 l.

Réserve de carburant 540 l.

Motorisation 56 CV à 62 CV

Couchages 10/12

 4 cabine(s)

Pilotage double intérieur et extérieur

Propulseur d'étrave

Confort **

3 toilette(s) - Chauffage - Equipement 220 V - Climatisation -

Terrasse haute -