Il vaut mieux réfléchir intelligemment sur des choses idiotes
que raisonner bêtement sur des choses compliquées
(du samedi 18/05/2013 au jeudi 23/05/2013)
arrivée à Roquebilière après 12 heures de route dont 6 de pluies intenses entre Valence et le Mercantour. On apprendra le soir qu'une tornade s'est abatue sur les Maures à peu près au moment où on était sur l'A8.
Vue de l'Hotel. Il faut noter la hauteur de neige sur les sommets, à comparer avec les deux autres photos prises avec la même vue.
Première randonnée (environ 5 heures, entre 1050 et 1750 m). La route est très étroite et j'ai eu du mal à trouver une place pour faire demi tour et également pour se garer sans gêner.Il fait très frais (4 à 5 °C) mais le ciel est assez dégagé. On est au dessus du Bevedère, petit village accroché tout en haut d'un éperon rocheux qui domine Roquebilières
il y a même un petit arc-en-ciel !
une partie du chemin est sur une crête mais très vite on est sur le versant plutôt sud. La végétation est très verte, bien qu'on soit proche de la Méditerranée (40 Km)
Trois cerfs surpris à quelques mètres et qui s'éloignent tranquillement dans le vallon. J'ai le temps de sortir mon appareil photo. On les observe pendant près de deux minutes.
On a aussi vu un premier chamois, puis deux chamois qui bondissaient à toute vitesse sur les pentes , puis à nouveau le premier chamois pas très farouche (moins de trente mètres de nous) qui n'a consenti à s'éloigner que parce qu'on avançait sur le chemin dans sa direction
Des ruisseaux, des ruisseaux... Ca coule de partout et avec l'herbe humide en plus on les pieds presque trempés
la neige toute proche, moins de deux cent mètres au plus près, et vingt à trente mètres en dénivelée. La plus grosse partie de la neige proche provient de la poudrée de la veille consécutive des pluies froides dans tout le sud de la France.
les massifs de mélèzes, "sapins" qui perdent leurs verdure en hiver. Pour nous qui connaissons surtout le Jura, on a l'impression d'une foret morte même si le premier feuillage réapparait. C'est dans les rochers ci dessous qu'on a fini par perdre de vue les deux chamois qui bondissaient d'un endroit à l'autre. Dans toute notre randonnée, nous n'aurons vu strictement personne. Il est vrai qu'on est hors vacances scolaires sur un chemin moyennement connu par un temps assez gris. La fin du parcours se fera sous une pluie pas très intense mais qui nous obligera quand même à mettre nos grandes capes.
le lendemain : la neige a déjà fondu très sérieusement
La petite église du village. Attendu à Gattières à midi, nous ne ferons que tenter une marche le long de la Vésubie, le "fleuve" local qui est en quasi crue vu la fonte des neiges et l'écoulement des pluies des jours précédants. Cette petite marche sur l'aval de Roquebilière sera asez ratée car le chemin passe par un endroit où l'herbe est haute et trempée, de quoi se mouiler très sérieusement. On fera demi tour pour prendre en amont du village mais on ne verra plus le torrent.
Troisième jour : la randonnée prévue est impossible : trop de neige dès le parking ! (pourtant pas beaucoup plus haut que là où on était deux jours avant : 1700 m) On change donc de circuit, à partir du Boréon (au dessus de Saint Martin de Vesubie) pour suivre le GR en direction du refuge de Coucourde. Le chemin est très sympa, bien qu'encombré dans sa première partie de sapins déracinés et couchés en travers du chemin. C'est tout aussi désert que deux jours auparavent: même sur ce GR, nous ne verrons que deux personnes en cinq heures!
il fait chaud et beau (pas de vent, pas de nuages)
au bout d'une heure, on est au niveau de la neige, qui ira en s'épaississant
en regardant bien, on voit sur la droite une tache plus grise : c'est un reste d'avalanche
là, on s'est demandé si on continuait... et on a continué tant que cela semblait possible et sans difficulés majeures et sans danger
on avait déjà vu un chevreuil dans la forêt en bas. On a vu aussi un premier chamois. Là c'est carrément le troupeau, il y en a environ sept ou huit, à moins de cent mètres, les plus proches à moins de quarante, vraiment pas farouches ! On les observe plusieurs minutes avant de continuer notre chemin. Au retour, on en verra encore trois, puis un bouquetin, avec ses énormes cornes.
En quittant la partie enneigée, on aura ausi droit à un renard et à un écureuil ! Sans parler de deux gros oiseaux aux plumes bleutées, marron et blanches. Pas mal pour une journée !
Pour la descente, on craignait de glisser sur les rochers enneigés. Mais entre 11 heures du matin et 14 heures, la neige s'es tbeaucoup ramollie voire a fondu et la descente se fait sans problèmes car on prend notre temps.
crocus dans la neige. Ce sera une des rares fleurs alors qu'on s'attendait à plus, surtout pour le mois de mai. Plus étonnant : on verra aussi des fourmis qui cavalent entre les taches de neige.
A l'arrivée à la voiture : quelques gouttes de pluie, mais toute la randonnnée au sec (sauf les chaussures à cause de la neige)
grande cascade en bas du Boreon
Quatrième jour: la seule journée sans bestioles (mais on est plus bas : de 700m au départ à 1400 au plus haut) et sans cascades ou ruisseaux
un petit vallon magnifique mais surtout très calme : aucun bruit de cascade, pas de bruits qui monte de la vallée. On y trouvera un crane de mouton desseché et une jambe complète - de mouton ? - presque parfaitement nettoyée (par un loup?)
On n'ira pas beaucoup plus loin que ce vallon car le chemin devient très mauvais et sans grand intérêt (chemin sous les arbres qui devient de plus en plus dégradé en direction d'une plus grande route). Tout comme le premier jour, nous ne rencontrerons strictement personne
la montagne juste avant de repartir: il n'y a quasiment plus de neige sur les sommets !
la Vesubie (le fleuve local) qui fume dans la fraicheur du matin (il fait moins de 5°c à l'ombre)
notre dernière petite randonnée (2 heures 30) avant de reprendre la route. On aura quand même le temps d'entr'apercevoir un chevreuil et un cerf, bien qu'on soit bas en altitude (moins de 800 m). On est parti du Suquet et on a pris le GR52 jusqu'au vallon 450 mètres plus haut. Le chemin est très sympa mais entièrement ou presque sous les feuillus et du coup il n'y a pratiquement aucune vue. Même le ruisseau qui a creusé une gorge très encaissée est invisible du chemin. Et toujours personne en vue !
Pour le retour, il fait plus de 22°C sur la Cote d'azur alors que la France entière subit un froid totalement inahituel pour la saison. On s'arrêtera à Chateauneuf du Pape à la chocolaterie pour une visite et une dégustation.